Comment débuter le patchwork

Le cheminement qui m’a menée à découvrir cet art.

Pourquoi le patchwork attire-t-il autant de monde aujourd’hui ?
Parce qu’il répond à un besoin très simple et très profond : créer avec ses mains. On vit dans un monde saturé d’écrans, d’infos et de vitesse. Le patchwork t’invite à ralentir. Tu touches la matière, tu assembles des morceaux de tissus, tu vois naître un ouvrage. Résultat : tu ressens la fierté de dire « c’est moi qui l’ai fait ». Et je te garantis que c’est l’effet d’une bombe pour la confiance en soi et le moral !!

Il y a aussi l’effet bien-être : tu t’évades, tu te concentres sur ton ouvrage, tu oublies le reste. C’est comme une parenthèse qui fait du bien au corps et à l’esprit.

Et puis il y a le côté tendance : depuis le covid, beaucoup de gens ont redécouvert le plaisir des loisirs faits main. Quand tout s’est arrêté, on a dû rester chez soi. On s’est demandé : qu’est-ce qui me fait vraiment vibrer ? Ce retour à soi a fait naître une vraie envie de créer, de donner du sens à son temps.

Moi, j’ai découvert le patchwork dans ce contexte. Après une période de surcharge mentale, liée au travail et à la famille, j’ai eu un repos forcé. J’avais besoin de me vider la tête. J’ai fureté sur internet, sur YouTube… et là, le patchwork est revenu dans ma vie. Je dis « revenu » parce qu’en y repensant, j’avais déjà eu cette étincelle à 20 ans. Lors d’un salon d’art créatif, j’ai acheté ma première machine à coudre et j’ai cousu un plaid sans même savoir que c’était du patchwork. Aujourd’hui, à 50 ans, je fais le lien. Comme quoi la vie est pleine de surprises !

Internet et YouTube : les premiers pas accessibles à tous

Je ne sais plus exactement quelles vidéos j’ai vues en premier. Mais deux personnes m’ont marquée dès le début.

👉 Emma Coutancier, avec sa chaîne Au fil d’Emma. Grâce à elle, j’ai exploré des matières différentes, j’ai joué avec l’art textile, j’ai testé des ouvrages abstraits. C’était fun, créatif, original ! J’ai redécouvert une partie de moi-même que j’avais enfouie, ça a été une vraie bouffée d’oxygène.

👉 Kimberly Jolly, du Fat Quarter Shop. Avec elle, j’ai découvert le véritable patchwork. Elle a une façon d’expliquer claire et inspirante (si tu es à l’aise avec l’anglais !). C’est grâce à une de ses vidéos que j’ai cousu mon premier patchwork « officiel », en plein été 2022. Il faisait très chaud, je m’en souviens comme si c’était hier. Le voici en photo ci-dessous, sur mon canapé. J’étais tellement fière de l’avoir terminé ! Une vingtaine d’heures tout de même en comptant les finitions et le matelassage à la machine domestique. A l’époque je n’avais pas encore ma sublime et précieuse longarm.

Mon premier patchwork

Les avantages ?

  • Des vidéos gratuites,
  • Des tutos visuels faciles à suivre,
  • Une infinité de modèles,
  • Et en bonus… tu améliores ton anglais !

Les limites ?

Tu peux vite te perdre dans la masse d’infos. Certaines vidéos manquent de méthode, et la barrière de la langue peut décourager, car beaucoup de créatrices sont américaines, anglaises ou australiennes.

Mon conseil

Choisis deux ou trois chaînes que tu aimes et reste fidèle. Sinon tu te disperses et tu n’avances pas.

Les livres : approfondir et poser des bases solides

Après les vidéos, j’ai ressenti le besoin d’aller plus loin. Les livres m’ont aidée à poser des bases claires.

Le premier que j’ai acheté : Les bases du patchwork en pas à pas aux Éditions de Saxe. C’est un bon point de départ : blocs populaires, explications simples, quelques projets concrets.

Puis une amie entrepreneure m’a offert Patchwork simple & tendance de Liz et Elizabeth Evans. Deux sœurs passionnées qui présentent des modèles modernes, colorés et accessibles. Un vrai bonheur pour les yeux.

Avantages des livres

  • Une structure claire,
  • Des pas à pas détaillés,
  • Une vraie base théorique.

Leurs limites

  • Parfois figés dans la technique,
  • Moins dynamiques qu’une vidéo,
  • Et certaines images n’expliquent pas tout. Il est parfois difficile de faire le lien entre deux images.

Ma suggestion

Commence par un ou deux livres adaptés aux débutants. Tu peux aussi découvrir Apprendre le patchwork en 10 leçons de Marianne Stos et Le grand livre du patchwork moderne d’Alice Kreyder. Deux références récentes et vraiment inspirantes. Tu feras ton choix …

Les clubs : apprendre en vrai, avec de vraies rencontres

Je n’ai pas connu les clubs en tant que débutante, mais en tant que quilteuse professionnelle. Et là, j’ai découvert un univers passionnant.

En France, il existe l’association France Patchwork, un club national avec des délégations dans presque tous les départements. Tu y trouveras la liste de toutes les délégations avec les personnes à contacter sur leur site. C’est un réseau très actif, animé par des bénévoles passionnées. L’association publie une revue trimestrielle riche en idées et en découvertes (patrons, articles instructifs sur le monde du patchwork, mise en avant du travail dans chaque délégation, dates d’expositions, commerçants spécialisés). Elle s’appelle « Les Nouvelles, patchwork et création textile ». C’est une mine d’informations.

Revue trimestrielle de l'association France patchwork

France Patchwork est la plus importante association qui comprend environ 10 000 abonné(e)s mais il existe pleins d’autres associations en France où tu peux apprendre et évoluer dans l’art du patchwork.

Avantages des clubs

  • Tu apprends auprès de personnes expérimentées,
  • Tu bénéficies d’entraide,
  • Tu vois les quilts en vrai (et rien ne remplace ça).

L’impact humain est énorme : tu partages, tu échanges, tu progresses ensemble. Tu gagnes aussi en motivation, parce que tu fais partie d’un groupe.

Les limites ?

Le rythme collectif ne convient pas à tout le monde, et la moyenne d’âge est souvent élevée. Mais si tu aimes le contact, c’est une expérience précieuse.

Les salons d’art du fil : l’émerveillement et l’inspiration

Mon premier grand salon ? Pour l’amour du fil, à Nantes. Un vrai choc visuel et créatif. Des stands pleins de tissus, de matières, de démonstrations, des ateliers collectifs. Et des rencontres avec des stars internationales du patchwork. Une atmosphère bouillonnante. Il a toujours lieu au mois d’avril.

Et puis il y a le Carrefour Européen du patchwork, en Alsace, chaque mois de septembre. Le plus grand salon en France, reconnu dans le monde entier, qui regroupe plus de 15 000 passionnés. Il s’étale sur quatre villages alsaciens, au cœur du berceau du patchwork amish. Cette année, il fête ses 30 ans. Un événement magique (et d’ailleurs, ce sera le sujet de mon prochain article 😉). A l’heure où je finis d’écrire cet article, j’en rentre tout juste et j’en ai encore des frissons rien que d’y penser !

Ces deux salons sont immanquables, mais il y a pleins d’autres salons locaux dans lesquels tu peux découvrir le patchwork. Dans mon Limousin, tous les deux ans, nous avons le salon « Quand le fil s’en mêle » qui regroupe environ 4 000 passionnés des arts du fil. Et je suis sûre que tu as toi aussi un salon proche de chez toi !

Les avantages ?

Tu plonges dans une immersion totale : découverte des dernières nouveautés, échanges directs avec des créateurs et artisans. Tu peux rencontrer tous les artistes internationaux. Découvrir de nouvelles techniques, participer à des ateliers animés par les artistes eux-mêmes, des séminaires. Tu reviens chez toi avec des idées plein la tête.

Mon conseil

Prépare ta visite. Mets-toi un budget et une liste de ce que tu veux faire. Sinon, comme moi au début, tu risques d’acheter par coup de cœur et non par projet ! Et après… tu ne sais plus quoi en faire ou tu regrettes de ne pas avoir acheté autre chose à la place. C’est un événement qui dure quatre jours et qui peut atteindre un certain budget quand il faut prévoir l’hébergement, les repas et le transport.

Ce que j’aime surtout

L’énergie que tu ramènes avec toi. C’est une véritable bouffée d’inspiration.

Conclusion

Alors, comment débuter le patchwork ?
Tu as plusieurs portes d’entrée : internet et YouTube, les livres, les clubs, les salons. Chacun apporte quelque chose de différent.

Le plus beau, c’est que ton parcours sera unique. Peut-être que tu commenceras par une vidéo. Peut-être que tu tomberas amoureuse d’un livre. Ou que tu vivras un déclic dans un salon. Peu importe. Chaque étape t’enrichit.

Pour ma part, ce chemin m’a menée de mes 20 ans à aujourd’hui, en passant par internet, les livres, les clubs et les salons. Une aventure qui continue de me surprendre. Et je continue d’apprendre tous les jours … Je me nourris de ça !

Et si tu veux découvrir encore plus, je te donne rendez-vous dans mon prochain article, consacré au Carrefour Européen du patchwork. Prépare-toi à voyager au cœur de la passion.

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Merci de soutenir mon travail d’artisane et de créatrice !

Chaleureusement, Karine.



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