Deux jours d’immersion au Carrefour Européen du Patchwork 2025

Chaque passionnée de patchwork en a entendu parler un jour : Sainte-Marie-aux-Mines, ce petit coin d’Alsace devenu le berceau du quilt amish et le cœur battant du patchwork européen.
Cette année, j’ai enfin réalisé un rêve : me rendre au Carrefour Européen du Patchwork, qui fêtait ses 30 ans. Un rendez-vous unique où se côtoient artistes textiles venus du monde entier, passionnés d’arts du fil, exposants, et curieux en quête d’inspiration.

Depuis mon Limousin profond, il m’a fallu 7 heures de route pour rejoindre l’Alsace (et autant pour le retour !). Un vrai périple, que j’ai eu la chance de partager avec mon mari.
Nous sommes arrivés le jeudi 18 septembre en fin de journée, sous un magnifique soleil, impatients de découvrir ce rendez-vous mythique. Deux jours de visite nous attendaient avant notre départ le dimanche matin, après trois nuits passées dans la région.
Deux jours intenses, riches en découvertes, en émotions et en rencontres.

Village d'expositions Sainte Marie aux Mines en Alsace

Un voyage qui en valait la peine

Sept heures de route séparent mon Limousin d’un petit coin d’Alsace aux accents de carte postale. Nous avons traversé des paysages magnifiques, alternant collines, forêts et vallées, jusqu’à rejoindre Saint-Dié-des-Vosges, où nous avons posé nos valises pour trois nuits.

L’hôtel où nous avons séjourné méritait à lui seul un mot : un accueil d’une gentillesse rare, un personnel adorable, toujours prêt à nous renseigner ou à échanger quelques mots chaleureux.
Et c’était bien pratique : trouver un hébergement plus proche de Sainte-Marie-aux-Mines est presque impossible tant les villages alentours sont petits et pris d’assaut pendant le salon.
Trente minutes de route le matin, c’était finalement idéal pour nous.

Le soir, nous avons eu plaisir à découvrir quelques spécialités locales : la tarte au munster, des recettes aux pommes de terre et lardons/fromage, et bien sûr une généreuse tarte flambée (ou flammekueche) — autant dire que les amateurs de fromage sont comblés dans cette région ! Ce qui est bien mon cas 🙂
Une belle manière de prolonger les échanges de la journée autour d’un bon repas.

Quatre villages, un seul fil conducteur : la passion

Le Carrefour Européen du Patchwork est une véritable fourmilière créative répartie sur quatre villages : Sainte-Marie-aux-Mines, Sainte-Croix-aux-Mines, Lièpvre et Rombach-le-Franc.
Autant dire que tout l’espace disponible est investi ! Églises, salles communales, granges rénovées, galeries… Chaque lieu se transforme en espace d’exposition dédié à l’art textile.

L’organisation est impressionnante : des bus-navettes circulent sans arrêt pour transporter les visiteurs d’un village à l’autre. Les bénévoles, souriants et passionnés, guident, informent, orientent, tout en partageant leur amour du fil et de leur village.
Tout est pensé pour que chacun puisse profiter au mieux du séjour. L’ambiance est à la fois conviviale et vibrante : on entend parler français, anglais, allemand, coréen, japonais… un véritable carrefour culturel.

Entre les expositions d’artistes internationaux, les conférences, les ateliers techniques et l’immense espace commercial, il y avait de quoi passer des journées entières sans voir le temps filer.
Des rouleaux de tissus à perte de vue, des stands regorgeant de matériel, d’accessoires et de nouvelles idées à rapporter à l’atelier… un vrai paradis pour toute passionnée de patchwork !

Rencontres artistiques et coups de cœur textiles

C’est sans doute la partie du salon qui m’a le plus marquée : la diversité artistique et l’émotion ressentie devant certaines œuvres.
J’ai adoré pouvoir assister aux échanges directement avec les artistes, leur poser des questions sur leur démarche, leur technique, leurs inspirations. Beaucoup étaient présents, accessibles et généreux dans leurs réponses.

Parmi mes coups de cœur (de gauche à droite et de haut en bas pour les photos) :

  • Shin-Hee Chin (@shinheechin), artiste coréenne dont les œuvres m’ont profondément émue. Son travail mêle fibres textiles et spiritualité, avec une sensibilité et une profondeur rares.
  • Ina Statescu (ina-statescu.fr), qui fusionne peinture, broderie et arts du fil. Ses compositions racontent des histoires silencieuses, empreintes de poésie et de délicatesse.
  • Tania Tanti (@tania_tanti_artist), une artiste moderne et audacieuse dont les créations jouent avec les matières et les textures.
  • Et bien sûr, Tara Glastonbury (@stitchandyarn), artiste australienne que je suis depuis longtemps, et qui incarne à merveille le patchwork moderne que j’aime : coloré, géométrique, libre.
Tableaux textiles de Shin-Hee Chin, artiste textile
Tableaux textiles de Ina Statescu, artiste textile
Tableau textile de Tania Tanti, artiste textile
Patchwork Tara Glastonbury, artiste textile

Chacune de ces rencontres a nourri ma créativité et ma curiosité. Et en observant leurs œuvres, j’ai ressenti cette émotion si particulière que seul le textile peut transmettre : le lien entre le geste, la matière et l’âme.

Des retrouvailles qui réchauffent le cœur

🤝 Des retrouvailles qui réchauffent le cœur. Ce salon a aussi été l’occasion de retrouver des visages familiers.
J’ai eu grand plaisir à revoir Erika, ma partenaire “tissus” depuis le début de mon aventure Patchaka. Nous avons enfin pu échanger autrement que par messages ou visio !
J’ai aussi retrouvé Kim, ma formatrice sur longarm, toujours souriante et bienveillante. J’ai participé à son atelier au cours du séjour pour me former encore et encore.

Pouvoir discuter, partager nos expériences et nos projets à venir, dans un tel cadre, était un vrai bonheur. Ces moments de retrouvailles et d’amitié donnent tout leur sens à ce genre d’événements : on ne vient pas seulement pour admirer, on vient pour se reconnecter à une communauté de passionnés, tous unis par le même fil invisible.

Une parenthèse hors du temps

Ces deux jours ont filé à une vitesse folle. Entre les kilomètres parcourus d’un village à l’autre, les rencontres, les expositions et les stands, nous avons vécu un véritable marathon textile !
Mais quel bonheur !
Le soleil radieux a accompagné nos pas tout le week-end, comme pour célébrer cette première découverte.
Et quand nous avons repris la route du retour le dimanche matin sous la pluie, c’était comme un signe : la parenthèse se refermait doucement, laissant derrière elle des souvenirs éclatants.

Je garderai de ce séjour le souvenir d’un moment suspendu, à la fois inspirant, réconfortant et vibrant.
Des conditions idéales, presque idylliques, pour une première immersion dans cet événement mythique.

En guise de conclusion

Ces deux jours à Sainte-Marie-aux-Mines m’ont rappelé pourquoi j’aime tant le patchwork : parce qu’il relie les gens, les cultures et les émotions à travers le fil.
Le Carrefour Européen du Patchwork est bien plus qu’un salon : c’est une expérience humaine et artistique qui nous pousse à rêver, à créer, à oser.
J’en suis revenue profondément inspirée.

Et toi, as-tu déjà visité le Carrefour du Patchwork ou un grand salon textile ?
Raconte-moi ton expérience en commentaire — j’adorerais lire tes impressions !

Pour aller plus loin

Si cet article t’a donné envie de découvrir cette manifestation incroyable, je t’invite à visiter le site officiel du Carrefour Européen du Patchwork pour suivre les actualités et les prochains appels à exposition.
Tu y trouveras la programmation des ateliers et conférences animés par les artistes eux-mêmes. Une belle occasion d’apprendre leurs techniques directement à la source.

Et si tu veux prolonger le voyage depuis chez toi, va jeter un œil aux comptes Instagram et sites internet des artistes mentionnées ci-dessus.

Tableau textile bande dessinée, artiste Mattea Jurin
Tableau textile bande dessinée, artiste Mattea Jurin

Prochaine édition : du 17 au 20 septembre 2026

Et oui les dates sont déjà fixées ! Cela représente un an d’organisation pour satisfaire notre soif de curiosité et de connaissances.

Voici quelques conseils si tu rêves d’y aller :

  • Réserve ton hébergement très tôt ! Les villages autour de Sainte-Marie-aux-Mines sont petits et vite complets. Saint-Dié-des-Vosges ou Sélestat sont de bons points de chute.
  • Prévois au moins deux jours complets pour profiter à minima des expositions et de l’espace commercial. Les trois ou quatre jours sont nécessaires si tu veux tout voir.
  • Prends les navettes : elles te feront gagner du temps et de l’énergie.

Et surtout… laisse-toi porter par la magie du fil et des rencontres !

Si vous aimez l'article, vous êtes libre de le partager ! 🙂

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